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Valmuel

L’origine du noyau de peuplement que l’on connaît aujourd’hui remonte au milieu du XXe siècle. Dans les années cinquante, l’Institut national de colonisation, par l’intermédiaire du programme «Regiones devastadas» (Régions dévastées), crée une série d’infrastructures de gestion de l’eau destinées à la culture. Dans le cas du Bas-Aragon, dans la zone du talweg du Regallo, les villages de colons de Valmuel et Puigmoreno sont ainsi édifiés.

 

Le village était d’abord connu sous le nom d’Alpeñés del Caudillo, puis il prit le nom de Valmuel del Caudillo, avant de s’appeler définitivement Valmuel après la chute de la dictature.

L’architecture du centre du village, conçue par l’architecte José Borobio, s’inspire essentiellement de la fonctionnalité du style rationaliste, de l’emplacement des noyaux de peuplement, à côté des terres cultivées, jusqu’aux habitations destinées aux colons, aux lignes simples et avec une arrière-cour destinée à l’origine aux animaux. Ainsi, l’aspect agricole et l’élevage étaient tous deux couverts.


Les bâtiments les plus importants se situaient au centre névralgique qu’était la place, autour de laquelle s’étendait le reste du village. Parmi eux, on trouve l’église, avec son haut beffroi de plan carré, la fontaine, le cabinet médical, le bâtiment administratif ou le foyer.

Les rues de Valmuel sont larges et pourvues de trottoirs arborés.

En 2008, Valmuel a inauguré le centre d’interprétation du colon, dans lequel des panneaux et un documentaire permettent de comprendre qui étaient les premiers colons et leurs histoires personnelles.

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À l’origine, le centre médiéval du village était protégé par des remparts, desquels il ne reste aucun vestige. Au centre du village de Torrecilla, deux monuments présentent un intérêt particulier: son église paroissiale et l’hôtel de ville. Toutefois, on remarque également des exemples de l’architecture populaire. On ne saurait manquer non plus les différents ouvrages liés à la gestion de l’eau, tels que la fontaine, le barrage, le canal ou le bassin.

L’église paroissiale, consacrée à l’archange saint Michel, a été construite en deux étapes. La première, à la fin du XVIe siècle, est à l’origine du style Renaissance du chevet ou des voûtes étoilées, et la seconde étape, qui date du XVIIe siècle et l’inscrit déjà dans le style baroque, marque la fin de sa construction. Datant de cette étape, la magnifique tour se détache particulièrement. Située au pied de l’église, de typologie mixte, caractérisée par une partie inférieure de plan carré et réalisée en pierre tout comme le reste de l’édifice, elle est intégrée à la façade, chevauchée par trois parties octogonales faites de briques.

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En quittant la place de l’église et en empruntant la rue San Roque, nous tombons sur la plaza de España, sur laquelle se trouve le majestueux hôtel de ville. De style Renaissance, il fut construit à la fin du XVIe siècle et présente un plan rectangulaire sur trois niveaux. Bâtie en pierre de taille, la halle aux trois façades nous accueille à travers ses quatre arcs en plein cintre surbaissés sur des piliers. Les travées de l’étage supérieur présentent une grande variété dans les moulures de ses linteaux, à l’exception de la grande fenêtre de la façade latérale, qui se trouve flanquée de deux colonnes et surmontée d’un fronton. Le dernier niveau de l’édifice se caractérise par la galerie à voûtains ouverts sur le mur typique, couronnée d’un double auvent en bois.

 

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À quelques kilomètres de Torrecilla se dresse la chapelle de Santa Bárbara (Sainte-Barbe), achevée au XVIe siècle et restaurée au XXe. Du haut de sa colline, le magnifique point de vue qu’elle offre sur la zone en fait le lieu idéal pour une fête patronale ou le rassemblement des habitants le lundi de Pâques.

À la périphérie du village se trouve, en altitude, le calvaire, avec son chemin de croix caractéristiqueJosé Pardo Sastrón, célèbre botaniste et pharmacien originaire de Torrecilla, a planté plusieurs espèces d’arbres qui sont aujourd’hui signalées par des panneaux d’information.


La commune compte d’autres éléments patrimoniaux tels que les maisonnettes rondes en pierre qui parsèment les alentours du village, l’ancienne briqueterie qui se trouve dans la chapelle de Santa Bárbara (Sainte-Barbe), l’ancien four à chaux du côté de El Chinebral et l’ensemble formé par le puits et les ruines des quatre moulins à huile, qui servaient à élaborer la fameuse huile d’olive du Bas-Aragon.

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Le centre le plus ancien se situait en haut du village, dans la rue du Rosario, autour du château disparu. Il abritait l’ancienne église paroissiale de Santa Ana (Sainte-Anne) et son cimetière, d’où le nom actuel de cette partie de la commune: «Santana».

À la fin du XVIe siècle, le centre est transféré sur la plaine, où sont bâtis l’église et l’hôtel de ville.


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L’église paroissiale du Salvador (Saint-Sauveur), dont la construction est achevée en 1698, se distingue par sa décoration simple et austère datant, comme l’indique l’inscription sur son porche, de 1703. Il s’agit d’une magnifique église baroque, réalisée en pierre, surmontée du traditionnel beffroi de briques et de l’auvent en porte à faux supérieur. Dans la partie inférieure, on trouve le four servant à cuire le pain.

 

L’illustration de l’architecture civile de Los Olmos la plus remarquable est sans conteste son hôtel de ville, dont le niveau inférieur se compose d’une magnifique halle en pierre de taille, avec des arcs en plein cintre sur des colonnes, qui donne accès à la mairie et au four municipal, actuellement en cours de restauration.


Dans le centre du village, on remarque notamment des hôtels particuliers et la fontaine de Valdivieso, protégée par une maison avec une arcade d’entrée et un toit à deux versants, qui abrite un banc afin que les habitants de Los Olmos puissent bénéficier de ses eaux minéro-médicinales.

 

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À un kilomètre du village, du haut de sa colline, se trouve la chapelle de Santa Bárbara (Sainte-Barbe), patronne des mineurs, qui devait également comprendre un chemin de croix ou Calvaire dont il ne reste quasiment rien. Depuis son emplacement privilégié, on jouit d’une vue d’imprenable sur l’ensemble du village Los Olmos et sur les magnifiques paysages qui l’entourent. Enfin, aux abords de la commune, on peut encore observer d’autres témoignages du patrimoine ethnologique, tels que les ruines d’un ancien puits de neige et de l’ancien lavoir.

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Les sites archéologiques découverts dans la zone attestent de la présence d’habitants depuis le Premier âge du fer, sur le Cabezo de los Canales, et en particulier à l’époque ibérique, sur les sites du Pilón de San Pablo et du Casejo del Tío Anico.

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Le patrimoine de las Parras est incroyablement riche. Le plus remarquable de ses bâtiments reste l’église paroissiale de San Nicolás de Bari, réalisée en maçonnerie au XVIIe siècle. De plan rectangulaire, elle comprend une seule nef, une abside à fond plat, des chapelles latérales, et est couronnée d’une voûte en berceau brisé à lunettes. Le décor en stuc, de style maniériste, qui embellit ses voûtes et l’intrados des arcs, est particulièrement intéressant. Au pied de l’église, intégré à la façade et situé à côté de l’Evangelio, près de l’entrée, se dresse le beffroi de plan carré et à couronnement pyramidal.


En suivant le flanc de l’église, adossé au chevet, nous trouvons le porche de San Antón (Saint-Antoine) qui devait appartenir à l’enceinte fortifiée. De style baroque, il est surmonté d’une chapelle ouverte en guise de niche, qui abrite la statue du saint.

 

La rue San Antón et la rue Mayor abritent de magnifiques bâtiments ainsi que de nobles constructions aux arcades à voussoirs, dont les façades conservent des inscriptions qui remontent aux XVIIe et XVIIIe siècles. La Casa Escuder en est une bonne illustration, avec son arcature supérieure et son auvent en bois en porte à faux, ou l’hôtel de ville, avec la halle en pierre de taille occupant le niveau inférieur, caractérisée par des arcs en plein cintre soutenus par des colonnes.


Toutefois, les rues de las Parras recèlent de nombreux autres exemples, présentant un plus grand intérêt, de son architecture civile et ethnologique. C’est le cas du pont en arc en pierre de taille situé à proximité de l’église, le magnifique lavoir traditionnella noria dite «de sangre» (à traction animale) récemment restaurée, les sources de Arriba (de l’amont) et Abajo (de l’aval), ou encore les anciens moulins à huile et à farine (ce dernier a été réaménagé en résidence du troisième âge).

 

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Enfin, une promenade aux alentours du village nous conduira jusqu’à la chapelle de Santa María (Sainte-Marie), dénommée La Malena, et la chapelle du Calvario (Calvaire) ou au Mont Santo, qui offre un splendide point de vue sur la zone.

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Les témoignages les plus anciens de la zone sont à chercher dans les peintures de Val del Charco del Agua Amarga, emplacement appartenant à Alcañiz bien que très lié traditionnellement aux habitants de Valdealgorfa. 

 

Une promenade dans les rues de Valdealgorfa ne mettra pas longtemps à nous convaincre de la richesse de son patrimoine architectural. À l’époque, le village était fermé par plusieurs porches. Aujourd’hui, nous pouvons encore admirer celui dit d’Alcañiz et celui de San Roque (saint Roch), avec la chapelle consacrée au saint dans la partie supérieure.

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La tour de l’église paroissiale est l’image la plus emblématique de l’édifice de l’église paroissiale consacrée à la Nativité de Notre-Dame, de style baroque. Elle se compose de trois nefs surmontées d’une voûte en berceau brisé, d’une façade type retable, flanquée de colonnes salomoniques, et d’une grande tour mixte d’inspiration mudéjare, faite de briques.


À proximité de cette dernière se trouve l’hôtel de ville, dont le bâtiment est le résultat de la reconstruction, en 1601, de l’ancienne maison de la confrérie de saint Martin et sainte Marie-Madeleine. Réalisé en pierre de taille et maçonnerie, il comporte trois niveaux, une entrée en arc à voussoirs et une galerie à voûtains dans la zone supérieure, sous un auvent en porte à faux de facture moderne, fidèle à l’original.


Nous découvrirons de nobles palais Renaissance possédant des portails dotés de vousseaux en pierre de taille, ainsi que la maison du célèbre botaniste Pardo Sastrón ou la « Casa de Mora ». Parmi tous ces palais, celui du baron d’Andilla, situé sur la populaire place du marché, sort du lot. Construit à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, il présente les caractéristiques des palais Renaissance d’Aragon avec la galerie supérieure typique, à voûtains surbaissés sur des colonnes, sous un grand auvent en bois.

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Son patrimoine religieux comprend des lieux de visite incontournables: la chapelle du Buen Suceso, datant du XVIIIe siècle et reconstruite au XIXe suite à l’incendie causé par les troupes françaises, la chapelle de Santa Bárbara (Sainte-Barbe), ainsi que le couvent de Santa Clara (Sainte-Claire).


Enfin, son patrimoine ethnographique comprend notamment l’ancien moulin à huile, la briqueterie restaurée, la tour du Palomar et tous les ouvrages liés à la gestion de l’eau: le puits de la Cadena, le bassin des Balcones, le bassin du Collao ou l’ancienne glacière qui figure sur la route régionale des voûtes du froid.

La glacière se distingue par son sol particulier perforé de canaux d’écoulement taillés dans la base de la pierre. L’éclairage conçu pour cette glacière met en valeur ces canaux d’une lumière froide; et les murs en maçonnerie, baignés de bleu, contribuent à créer un effet de froid qui accompagnera la route des Voûtes du froid. Une locution théâtralisée nous explique les systèmes d’exploitation de la glacière au XVIIe siècle et nous présente son fonctionnement.

 

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Enfin, au départ de l’ancienne station de chemin de fer débute la voie verte de Val de Zafán, dont le tracé débouche sur Tortosa après avoir traversé les paysages des régions voisines de Matarraña et Terra Alta. À proximité de cette station se trouve le tunnel dit de l’équinoxe, qui doit son nom au fait que, deux fois par an, à l’occasion des équinoxes, la lumière du soleil traverse de part en part sa galerie de plus de deux kilomètres de long.

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On y remarque notamment l’important ensemble minier et métallurgique, datant de l’époque ibère, et les ruines d’un ancien village romain du côté de la Fuente del Salz. Le nom du village, qui faisait référence à l’anthroponyme «Senus» (faisant allusion au propriétaire d’un ancien «fundi», soit une propriété rurale romaine), trouve sans doute son origine dans cette période.

 

Les premiers écrits relatant l’existence du noyau de peuplement que nous connaissons aujourd’hui datent du XIIe siècle ; il s’agit de la charte de peuplement de Camarón. À la fin de la reconquête chrétienne, Alphonse II fit don de ces territoires à l’ordre du Temple et, plus tard, à celui de Saint-Jean, dans la commanderie de Castellote. Les documents des deux ordres font référence à Seno qu’ils appellent « castellar », ce qui laisse supposer qu’à l’origine la première construction du village aurait été une grande tour défensive, sans doute templière.


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Le centre de Seno se trouve sur un col (ou éperon) et se développe sous la forme d’un amphithéâtre, qui domine toute la vallée del Arroyo de Seno.


Parmi ses monuments, l’architecture de l’église paroissiale de Santa Elena (Sainte-Hélène), construite sur l’ancienne église de Santa Cruz, est remarquable. Réalisée par le maître d’œuvre Juan Espada, de style baroque tardif avec des éléments déjà néoclassiques, sa façade porte l’inscription « Charitas me fecit. 1763-1771 », qui indique la date de construction de l’église. De plan rectangulaire et comprenant trois nefs à la même hauteur, avec deux piliers, elle s’inscrit dans le style de la basilique du Pilar de Saragosse et de l’église collégiale d’Alcañiz. La tour, située au pied de l’église, présente des caractéristiques mudéjares telles que l’utilisation de briques ou la structure composée de deux corps, qui relient le plan carré au plan octogonal. La cloche, datant du XVIIIe siècle, a été récemment restaurée. À l’intérieur, les peintures du presbytérium, qui représentent les huit femmes de l’Ancien Testament et sainte Hélène, et la coupole du Saint-Esprit, accrochent le regard.


Sur la même place, à côté de l’église paroissiale, se trouve l’hôtel de ville. Ce bâtiment se compose de deux étages, avec une halle qui occupe le niveau inférieur. Caractérisée par deux arcades en plein cintre, elle servait traditionnellement de trinquet pour jouer à la pelote à main nue.


Hors du village se trouve la chapelle de San Valero (Saint-Valérien), patron du village, construite en 1700 et au style baroque. Seuls quelques cyprès subsistent de ce qui devait être son ancien chemin de croix. À côté de la chapelle se trouve le puits Pozo del Santo, aux vertus curatives et dont les eaux jaillissent à une température de 15ºC toute l’année. D’après la légende, saint Valérien, sur le chemin de l’exil, se rendit sur ces terres et, face à la pénurie d’eau, frappa le sol avec son bâton et fit jaillir la source. C’est là que puisent leur eau le petit canal de « Salién », le lavoir qui se trouve derrière la mairie et l’ancien moulin à farine.

 

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Dans les environs de Seno (en réalité sur le territoire communal de Castellote) se trouve ce que l’on appelle le «Paraje de los Fantasmas» (soit «Paysage des spectres»): un ensemble de montagnes d’origine volcanique de couleur rougeâtre qui, en raison de leur beauté chromatique, ont toujours été connues dans la commune sous ce nom. D’après la légende, les soirs de lune, les montagnes prennent la forme d’un rassemblement de moines à l’aspect fantasmatique.

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Les sites repérés dans le village sont nombreux et permettent de retracer clairement la chronologie des différents habitants de la zone, du paléolithique au Moyen Âge.

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Le bâtiment le plus emblématique de la commune est son église paroissiale de la Degollación de San Juan Bautista (égorgement de saint Jean-Baptiste). De style baroque, elle comprend trois nefs, couvertes de voûtes en berceau brisé, et une coupole surmontant la croisée. La décoration intérieure y est simple, en raison de la reconstruction menée suite à l’incendie de l’église pendant la guerre civile. Son magnifique porche, flanqué de colonnes salomoniques, et sa majestueuse tour, faite de briques et culminant à soixante-quatre mètres et demi de hauteur, parachèvent le tableau de cette somptueuse église. Son patrimoine religieux comprend également les chapelles de Santa Flora (Sainte-Fleur), datant du début du XVIIIe siècle, dans laquelle a été récemment installé un mirador qui offre un point de vue incomparable et que l’on peut atteindre via le calvario, et celle de Santa Bárbara (Sainte-Barbe), malheureusement en ruines.

 

Dans le centre-ville de Mas de las Matas, d’autres bâtiments présentent un grand intérêt, et notamment l’hôtel de ville : celui-ci date du milieu du XVIIe siècle et comprend une halle en pierre de taille et des arcades en plein cintre à l’étage inférieur, ainsi qu’un balcon filant à l’étage supérieur. De même, il ne faut pas oublier la Casa Zárate, à l’origine la maison du mestre Diego Sanz, construite au XVIIe siècle, et la Casa Feliú, bâtie au XVIIIe siècle. Cette dernière accueille le musée Mas de las Matas, siège secondaire de Dinópolis, créé par le groupe d’études Grupo de Estudios Masinos et qui expose des fonds archéologiques et des arts plastiques.

Enfin, il convient de s’intéresser également au patrimoine hydraulique de la ville, dont le point de départ est le système d’irrigation musulman, datant du VIIIe siècle, qui traverse le village. Construit au XVIIIe siècle, le canal Mayor approvisionnait en eau les nombreux lavoirs situés en divers points du centre du village, comme celui de las Lunas ou celui du Brazal. Quant au moulin à farine, actuellement en cours de restauration, il fait partie des lieux de visite incontournables de Mas de las Matas : il est l’illustration de la transition entre les systèmes traditionnels de broyage et les meuneries industrielles.

Depuis 2004, pendant deux jours Mas de las Matas remonte dans le passé au XVIIe ou XVIIIe siècle avec la fête du « Regreso del Comendador » (Retour du commandeur). Cette reconstitution se fonde sur des données historiques documentées et elle change d’une année à l’autre. Ainsi, la fête est en constante évolution, avec de nouvelles cérémonies ou activités introduites chaque année, qui présentent un attrait tout en restant didactiques et dans le respect de l’époque reconstituée.

La musique et les chants de ces siècles occupent une place de choix depuis le début. Tous les ans, le week-end marque le lancement de l’activité culturelle du retour du commandeur, avec un récital de chansons ou de musique d’époque le vendredi soir dans l’église paroissiale et la grand-messe du dimanche, toujours chantée, et dont le répertoire de musique sacrée est sans cesse renouvelé.

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On y trouvera un marché du Siècle d’or espagnol avec des stands d’artisanat, des tavernes, une exposition de matériel ancien de labourage, ou encore des reconstitutions par les habitants de scènes agricoles ou de la vie quotidienne, comme l’élaboration de savon artisanal ou le lavage à la cendre. À cela s’ajoute une variété d’animations de rue qui, d’une année à l’autre, ne désemplissent pas de participants entre les « Géants » et joueurs de cornemuse (en échange avec ceux du club de la commune « La Pasma »), les experts en escrime de la « Asociación Española de Esgrima Antigua » (Association espagnole d’escrime ancienne), qui restent fidèles à l’événement depuis la première année, les chevaux d’associations hippiques d’Acorisa ou d’Alcañiz, sans oublier d’autres activités divertissantes d’époque. Le tout sert à renforcer la commémoration d’un événement, avec la reconstitution de l’arrivée d’un nouveau commandeur qui, pour ses contemporains, était auréolé de respect, d’admiration et, déjà à l’époque, d’une certaine lueur de contestation. Ce que recrée aujourd’hui l’aveugle, avec ses complaintes critiques et satyriques et qui, pendant tout le week-end, déambule dans la commune.

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Son patrimoine monumental comprend notamment l’ensemble formé par son église paroissiale et son hôtel de ville. L’église paroissiale est consacrée à saint Barthélemy. Son hôtel de ville forme un angle droit avec l’église paroissiale. Il a été réalisé en pierre de taille à la fin du XVIe siècle (1582). Au rez-de-chaussée, on retrouve la halle caractéristique, qui servait autrefois de trinquet, ainsi que l’ancienne prison.

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Ce village conserve, en outre, plusieurs exemples importants d’architecture civile privée. Ces maisons, au caractère populaire marqué, présentent plusieurs particularités : des arcatures supérieures en briques, des rebords moulurés et de grandes arcades à voussoirs servant d’entrée, parfois anoblies avec des armoiries familiales. Celles qui conservent des inscriptions évoquant le moment de leur construction remontent au XVIIe siècle. La plupart d’entre elles se situent dans les rues Mayor et Baja.

Le centre du village abrite deux chapelles : celle de la Virgen de Gracia, dont le bâtiment actuel a sans doute été construit au XVIIe siècle à partir d’un ouvrage antérieur et qui conserve la statue d’origine, et celle du Rosario, de plan centré et qui fut construite à la fin du XVIIIe siècle.

En dehors du village se trouve la chapelle du Dulce Nombre de Jesús (Doux-Nom de Jésus), également connue sous le nom de «Ermita del Dulce»; la chapelle de San Cristóbal (Saint-Christophe); et l’ancienne glacière, récemment restaurée et inaugurée, point de départ de la Route des voûtes du froid.

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Parmi les monuments que compte le village, on trouve notamment l’église paroissiale et l’hôtel de ville. L’église paroissiale est consacrée à sainte Quitterie et elle fut construite via le programme «Regiones Devastadas» (Régions dévastées) en 1953. Il s’agit d’une église de style néo-mudéjar dont on remarque la grande tour et qui combine un premier corps de plan carré, sur lequel se dressent trois autres corps octogonaux, et les portiques situés au pied et sur le côté de l’épître.

 

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Quant à l’hôtel de ville, il se trouve sur la plaza de España (anciennement dénommée plaza Mayor). L’origine de l’édifice remonte au XVIIe siècle et, en dépit de ses rénovations ultérieures, l’architecture d’origine est conservée, de même qu’une partie du parement et de son trinquet. Construit sur trois niveaux, il comporte une halle inférieure à arcades et une galerie supérieure à voûtains, abritée sous un auvent en porte à faux. Le blason en grès, trônant sur le balcon principal, date de la première étape de la construction. Il a été classé monument local en 2004. D’autres bâtiments se distinguent, notamment la Casa Ruiz et la Casa de Conrado Vallés.

Le patrimoine religieux du village comprend également la chapelle de San Joaquín (Saint-Joachim), de style baroque et dont la coupole, décorée avec des sculptures des quatre évangélistes, et la croix de chemin, datant du XVIe siècle et située à proximité, se détachent. On remarque également le calvaire, reconstruit dans les années 60, les chapelles de San Antonio (Saint-Antoine) et de la Vierge du Carmen, ainsi que la chapelle-niche consacrée à saint Roch.

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Son patrimoine ethnographique comprend deux lavoirs («Los apestados» et «Fuente de abajo»), les moulins à huile que l’on retrouve en divers points de la zone (comme le Molí Nou), «la Torreta», l’ancienne briqueterie ou le traditionnel four à pain. Enfin, nous pouvons visiter le musée situé dans la demeure du XIXe siècle de Doña Peregrina Vallés, qui permet d’apprécier une décoration moderniste et historique, ainsi que la collection ethnologique «Antonio Gracia Briz».

Dans les années cinquante, l’Institut national de colonisation, par l’intermédiaire du programme «Regiones devastadas» (Régions dévastées), crée une série d’infrastructures de gestion de l’eau destinées à la culture. Dans le cas du Bas-Aragon, dans la zone du talweg du Regallo, les villages de colons de Valmuel et Puigmoreno sont ainsi édifiés.

À l’origine, la commune s’appelait Campillo de Franco. Puis elle prit le nom de Puigmoreno de Franco, avant d’opter définitivement pour Puigmoreno, à l’avènement de la démocratie.

À l’instar de Valmuel, le plan d’urbanisation de Puigmoreno est conçu par l’architecte José Borobio, dans la ligne du rationalisme architectural qui privilégie essentiellement la fonctionnalité.


Les deux centres étaient entourés de terres cultivées et se sont organisés autour d’une place centrale, qu’occupaient les bâtiments les plus importants du village. C’est le cas de l’église de Puigmoreno, avec son beffroi élevé de plan circulaire. Ainsi que la fontaine, le cabinet médical, le bâtiment administratif ou le foyer.


Les habitations des colons étaient toutes simples et possédaient une arrière-cour destinée aux animaux. Enfin, il ne faut pas manquer le passage du chemin de fer à Puigmoreno, en particulier la voie de Val de Zafán, aujourd’hui hors d’usage, dont il reste la station (ou halte ferroviaire) de la commune. Celle-ci, réalisée en pierre, présente des lignes sobres et des travées d’arcs en plein cintre.


La vie à Puigmoreno se déroule dans ses larges rues claires, pourvues de trottoirs arborés, qui font de la promenade un moment de plaisir. La commune offre un exemple criant de l’histoire espagnole récente. Vous pouvez d’ailleurs approfondir votre connaissance de celle-ci en vous rendant au centre d’interprétation du colon, inauguré en 2008 dans le village voisin Valmuel.

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